Bon finalement, j'ai vendu Varrault
lebienpublic a écrit :le 27/09/2011 à 05:00 par jean-yves rouillé
À 21 ans, Abdoulaye Bamba s’est fait sa place au sein de la défense dijonnaise. Retour sur une ascension à toute allure.
Il y a parfois de drôles de hasards. Comme celui de débuter à une année d’intervalle face à la même équipe dans deux divisions différentes. Abdoulaye Bamba a ainsi découvert la Ligue 2 puis la Ligue 1 en étant titulaire contre Evian. À chaque fois, des bons souvenirs puisque le DFCO s’est imposé.
Pourtant, le choc a été plus rude pour lui l’an passé où il découvrait le monde professionnel de plain-pied. Après l’embellie savoyarde, il se casse les dents sur les Manceaux. « Là, j’ai compris que ce serait dur. » Mais il en faut plus pour impressionner le jeune homme de 20 ans. Appliqué, consciencieux, bosseur à l’extrême, il se retrousse les manches. « Je me suis mis à regarder tous mes matches et à analyser ce qui n’allait pas », explique-t-il.
Et au fil du temps, son rendement s’est amélioré pour en faire un élément important du groupe de Carteron. Cette saison, la blessure de Cédric Varrault va le propulser sur le devant de la scène. Résultat : cinq apparitions en Ligue 1 et toutes comme titulaire. Pas mal. « Quand l’arbitre a sifflé le coup d’envoi contre Evian, je me suis dit : “ Je suis en ligue 1 et je vais me donner à fond. ” »
Et après huit journées de championnat, cet Ivoirien d’origine n’a pas déçu.
« Être toujours le même »
De l’autre côté des Alpes, son père, sa mère, ses deux sœurs et son frère, ne sont pas peu fiers de la réussite du cadet de la famille. À Turin où la famille est installée depuis une bonne paire d’années, on a toujours cru dans le destin d’Abdoulaye. À six ans, il se lance dans le football et peu de temps après, il intègre les écoles de jeunes de la Juventus Turin.
Là-bas, sous la protection de “ la vieille dame ”, il va se faire les dents avant d’éclater en Bourgogne. « La Juve restera toujours dans mon cœur. C’est un des meilleurs centres de formation du monde. Et je savais qu’en venant de là, j’avais tout à prouver. » Comme son père avant lui, passé de l’usine à chauffeur de taxi pour le compte de la Juve. Déjà.
« Moi, je me dis que le travail paye toujours », assure encore Abdoulaye. Malgré le succès précoce, il ne s’emballe pas, loin s’en faut. « J’essaie d’être toujours le même car je sais aussi que tout va très vite dans ce milieu. » Et pour lui, la progression a déjà été, tout simplement fulgurante. En attendant la suite.